Art en Campagne 2012
Lieu choisi pour mon landart:
Quelques images du montage:
Et enfin l’oeuvre achevée…
… sous différents angles:
Chaque artiste avait dû décrire sa démarche dans un texte qui était ensuite affiché devant son oeuvre.
Voici le mien :
« Les Rêveries du promeneur solitaire »
« C’est un des paradoxes de la rêverie rousseauiste :
le farniente peut être une activité à part entière, et même bénéfique à l’individu. » (p.42)
« Le rêveur : celui qui est à l’écoute de sa vie intérieure » (p. 36)
« La rêverie devient alors ce moment privilégié
où fusionnent temps biologique (« naturel ») et durée intérieure. » (p. 40)
(extraits de la présentation de Erik Leborgne
in « Les Rêveries du promeneur solitaire » J.-J. Rousseau, éd. Flammarion, Paris 1997)
Comme une invitation à :
…lâcher le « faire », les activités et le rythme soutenu du quotidien,
les soucis de performance et d’efficacité…
…prendre le temps de rêvasser…
…laisser vagabonder ses pas, son regard, son esprit…
…se laisser imprégner par l’odeur de la terre, le bruissement du vent dans les arbres,
la caresse des rayons du soleil sur la peau…
…demeurer simplement dans une attention flottante,
comme une terre qu’on laisse en jachère
et où peut affleurer, émerger
ce qui germe à la racine de soi…
Descriptif de l’oeuvre
Comme l’esprit qui vagabonde en se laissant porter par la rêverie,
les éléments de ce land art
ondulent, serpentent au sol ou vers la verticale…
Parfois aussi, tels des oreilles béantes,
ils s’ouvrent au murmure du vent et de l’ailleurs…
De ci, de là, au fil des méandres ou des ouvertures,
jaillissent des sortes de feux d’artifice ou de cascades,
prémisses de nouvelles impulsions ou projets…
Entre les arbres se niche un espace central, le mitan du « soi »,
relié à l’extérieur par tous ces va-et-vient…
La multiplicité des matériaux utilisés, tous récoltés dans la nature,
évoque la richesse foisonnante
de ce qui peut émerger de notre paysage intérieur…